Quels cours, ou qualifications, sont particulièrement demandés en ce moment? Et pour quelle raison?
Actuellement, deux formations sont particulièrement demandées parmi l’offre proposée sur formation-déchets.ch: la formation diplôme pour responsables de déchèterie, qui s’adresse aux personnes ayant un rôle de manager au sein de la déchèterie ou qui s’y préparent, et la formation de base pour les agents de déchèterie, destinée aux équipes de la zone opérationnelle. Ces deux formations sont fortement orientées pratique et répondent précisément aux besoins des personnes participantes.
Ce que j’apprécie tout particulièrement c’est le fait que les communes et les entreprises prennent leur responsabilité, et pas seulement pour satisfaire aux dispositions légales de l’OLED (art. 27 f), mais aussi parce qu’elles considèrent de plus en plus la formation continue comme une opportunité. L’opportunité d’améliorer la qualité de leur travail et de concevoir des processus plus efficaces. La manière dont les choses évoluent me montre que la gestion professionnelle des déchets est prise au sérieux, et cela me remplit vraiment de fierté.
Quelle réaction as-tu face aux nouvelles thématiques telles que «Right to Repair», l’extraction durable de matières premières ou les prescriptions de l’UE en matière de recyclage?
Pour moi, les sujets tels que le Re-Use, le Right to Repair ou l’extraction durable de matières premières sont de véritables opportunités pour une économie circulaire durable. Ils font avancer la gestion responsable des ressources et renforcent avant tout la préparation en vue de la réutilisation et la valorisation matière.
Dans ce contexte, la révision de la loi sur la protection de l’environnement est un instrument essentiel qui nous aidera à maintenir le plus longtemps possible les matériaux dans le circuit. Dans notre cours pratique «De la gestion des déchets à l’économie circulaire dans les communes», nous montrons justement comment les villes et les communes peuvent mettre en pratique ces directives.
Ce sont ces défis qui rendent mon travail aussi diversifié et qui me motivent pleinement à agir en faveur d’un avenir plus durable.
Proposes-tu des programmes spécifiques aux personnes en reconversion professionnelle ou qui ne connaissent pas le domaine du recyclage?
Oui, c’est ce que nous faisons dans tous les cas. Travailler en déchèterie, ce n’est pas seulement trier des substances valorisables. Cela demande des connaissances approfondies, qu’il faut acquérir. Beaucoup de personnes qui travaillent en déchèterie sont des personnes à temps partiel ou qui ont fait une reconversion professionnelle. Bien souvent, leur prise de fonction se fait sur le principe d’«apprendre sur le tas» ou via de brèves formations dispensées en interne qui leur permettent de se repérer de façon globale.
Pour garantir la qualité et la sécurité à long terme, nous avons mis au point la formation de base pour les agents de déchèterie. Conçue sur mesure pour les personnes en reconversion professionnelle, elle transmet de manière pratique ce qui est vraiment important.
De nombreuses personnes m’expliquent qu’après avoir suivi cette formation, elles sont plus à même de conseiller la clientèle et ont une meilleure compréhension des processus et du contexte. De tels retours me montrent à quel point il est important de se former professionnellement, et ce, tant pour la compétence technique que pour renforcer la confiance dans la branche du recyclage.