Quelles parties prenantes sont particulièrement au cœur de ton activité, et en quoi leurs besoins diffèrent-ils?
Les communes et les points de collecte représentent un groupe cible important, car ils sont notre porte-voix pour toucher le grand public et un multiplicateur important. En ce qui les concerne, il s’agit avant tout de fournir des faits et des informations de manière à pouvoir les utiliser eux-mêmes comme matériel d’information.
Mais nous communiquons aussi directement avec le grand public dans nos projets de sensibilisation, par exemple via les médias sociaux ou, depuis août, via notre nouveau podcast Use me Baby one more time qui se concentre sur un groupe cible plus jeune. Par exemple, sur les personnes qui vivent seules pour la première fois et qui doivent gérer la question du recyclage par elles-mêmes. Mais aussi sur les personnes qui en savent déjà beaucoup sur le recyclage, mais qui souhaitent en apprendre plus sur le fond. Nous essayons de présenter des faits plutôt arides de manière ludique et moderne.
Par quels canaux Swiss Recycle communique-t-elle principalement, et pourquoi?
Notre site Internet est assurément un canal important pour communiquer avec toutes les parties prenantes. Il comporte toutes les informations importantes ayant trait au recyclage et à l’économie circulaire en Suisse dans les trois langues nationales. Notre boîte à outils (Toolbox) comprend également des guides simples pour adopter les bons gestes en matière de recyclage ou pour organiser une journée déchèterie ouverte par exemple.
En ce qui concerne nos groupes cibles professionnels, nous les informons des nouveautés de la branche et des offres actuelles de Swiss Recycle au moyen de newsletters ou de posts sur LinkedIn. Comme je l’ai mentionné, lorsque nous communiquons avec le grand public, nous nous concentrons sur la jeune génération. De fait, nous passons également par les canaux qu’elle utilise à l’extérieur, à savoir Instagram, TikTok et, depuis cet été, Spotify.
Quelles sont les principales difficultés que l’on rencontre lorsque l’on communique sur le recyclage et l’économie circulaire?
Les difficultés sont les mêmes qu’ailleurs: attirer l’attention du public. Nous vivons dans un monde saturé de stimuli et de distractions. Il est donc difficile de rendre les messages visibles et de les ancrer durablement.
À cela s’ajoutent des facteurs aggravants tels que la complexité du sujet: les tenants et aboutissants sont souvent techniques, abstraits ou fortement marqués par une terminologie spécifique. Des termes comme «matières premières secondaires», «décyclage» ou «responsabilité élargie des producteurs» ne sont pas faciles à comprendre pour un large public. Tout l’art consiste à décomposer ces contenus de manière à les rendre compréhensibles tout en restant fidèles à la réalité.
Enfin, last but not least, les idées reçues qui ont la vie dure. Peu importe la fréquence et la transparence avec lesquelles on communique sur certains sujets, il y aura toujours quelqu’un qui connaît quelqu’un dans le secteur et qui sait que la réalité est tout autre.
Comment collabores-tu avec les autres secteurs de Swiss Recycle ou les partenaires externes?
Ça aussi, c’est une partie de mon travail qui me plaît beaucoup: je travaille en étroite collaboration avec beaucoup d’autres secteurs, ce qui fait que je suis toujours au courant de ce qui se passe au sein de notre structure, qu’il s’agisse des cours sur les déchets, des conseils techniques ou des dernières découvertes postées sur nos plateformes thématiques dédiées aux partenaires.
Par ailleurs, j’échange régulièrement avec les responsables communication de nos membres, à savoir les systèmes de recyclage suisses. Cela nous permet d’harmoniser nos mesures de communication et de sensibilisation.
Y a-t-il une campagne ou un projet que tu aimes particulièrement mener?
Mon petit temps fort chaque année, c’est la Journée du recyclage qui a lieu le 18 mars. Depuis 2018, cette journée d’action mondiale attire l’attention sur l’importance du recyclage dans le monde entier. À l’aide d’une campagne d’affichage nationale et de posts sur les médias sociaux, Swiss Recycle et ses membres motivent les citoyen·ne·s à faire du tri à la maison ou au travail et ainsi à éliminer correctement les matériaux recyclables.
Mais il y a aussi les communes, les écoles et les entreprises qui organisent des actions locales, des réunions d’information, des actions de collecte et des ateliers sur le thème du recyclage à l’occasion de cette journée. En 2025, ce sont plus de 200 organisations qui y ont pris part en proposant différentes actions locales.
